La construction est l'un des secteurs les plus importants au monde, et la demande ne manque pas. Cependant, des problèmes de productivité entravent sa réussite.
Le besoin de nouveaux logements, d'hôpitaux et d'infrastructures publiques n'a jamais été aussi important. Selon McKinsey, s'il suivait le rythme des niveaux de demande actuels, le secteur du bâtiment et de la construction pourrait connaître une croissance pouvant parvenir jusqu'à 70 % d'ici 2040, mais il est peu probable que ce pourcentage soit atteint. Selon les prévisions, la production mondiale dans le secteur de la construction pourrait être inférieure à la demande d'un montant sidérant de 40 000 milliards de dollars cumulés d'ici 2040.
Plusieurs facteurs contribuent à la baisse de la productivité du secteur, notamment les pénuries de main-d'œuvre et le recours excessif à des processus obsolètes. Ce dernier aspect ne fait qu'exacerber les problèmes de main-d'œuvre, en mettant en exergue la nécessité pour le secteur de s'éloigner des processus manuels traditionnels et d'adopter des méthodes de travail plus innovantes et plus efficaces.
La technologie peut jouer un rôle central pour mettre de l'ordre dans la complexité, mais les solutions doivent être évolutives. Ce blog explique comment les codes 2D augmentés GS1 peuvent constituer une solution relativement simple, normalisée et universellement acceptée aux défis du secteur.
Productivité dans le bâtiment et la construction
Une faible productivité dans le secteur du bâtiment et de la construction peut avoir des répercussions importantes et profondes, affectant l'offre en termes de logements, le développement des infrastructures publiques et la croissance économique globale.
En effet, le taux global de production de logements est déjà bien en deçà des besoins économiques actuels, le Royaume-Uni faisant face à lui seul à un déficit estimé à 4,3 millions de foyers, un nombre qui augmente chaque année.
Les perspectives actuelles sont tout sauf positives : entre 2000 et 2022, la productivité de la construction mondiale n'a été améliorée que de 10 % et elle est nettement en retard par rapport au secteur manufacturier (90 %) et à l'économie mondiale (50 %).
Selon McKinsey, une augmentation moyenne de la productivité globale de la construction d'à peine 1 % par an pourrait suffire à répondre aux demandes futures, mais le travail doit démarrer rapidement. Avec la législation mondiale et européenne imminente axée sur l'amélioration de la sécurité des bâtiments et la promotion de la durabilité et de la réduction des déchets, le maintien des pratiques actuelles n'est pas une option.
Le secteur du bâtiment et de la construction est l'un des moins numérisés au monde, les entreprises de construction dépensant en moyenne moins de 1 % des revenus dans le développement de l'infrastructure informatique. Une numérisation plus généralisée pourrait constituer un moyen viable de surmonter certains des problèmes qui préoccupent actuellement le secteur.
La forte dépendance aux processus manuels, y compris le suivi sur papier et la saisie manuelle des données, peut conduire à des inefficacités qui entraînent des erreurs, des retards et un gaspillage excessif. Par comparaison, l'adoption d'outils et de technologies numériques peut réduire les erreurs et les inefficacités, ce qui, à terme, stimule la productivité, qui est essentielle pour répondre à la demande.
Améliorer l'efficacité et réduire le gaspillage
Nous avons beaucoup parlé de l'introduction de codes 2D, tels que les codes QR augmentés GS1, sur les produits et les emballages et des avantages que cela peut apporter aux parties prenantes dans tous les secteurs. Le secteur du bâtiment et de la construction n'est pas différent.
L'introduction de codes 2D optimisés par GS1 sur les palettes, les paquets et les produits de construction individuels pourrait aider les professionnels de la construction, y compris les constructeurs, les ingénieurs, les architectes et les responsables de site, à gérer les ressources plus efficacement, à réduire les erreurs et le gaspillage ,et à empêcher les reprises.
La gestion inefficace des ressources est une cause importante d'erreurs sur les chantiers de construction. Lorsqu'elles s'appuient sur des processus manuels et une documentation sur papier, les entreprises de construction sont souvent confrontées à des données incomplètes ou incohérentes concernant les matériaux sur site et leur utilisation, voire leur gaspillage.
Basé au Royaume-Uni, Get It Right Initiative estime que le coût direct des erreurs de construction au Royaume-Uni pourrait représenter entre 5 % et 25 % du coût total des projets de construction, soit entre 5 et 25 milliards de GBP par an. Avec des marges bénéficiaires très serrées, même sur des projets de grande envergure, des erreurs ou des inefficacités mineures peuvent effacer le peu de marge restant.
L'identification numérique des produits et un flux de données cohérent et fiable sont essentiels pour surmonter ce problème, et le simple ajout de codes 2D augmentés GS1 sur les produits de construction pourrait ouvrir la voie vers une solution.
Codes 2D GS1 dans le bâtiment et la construction
Les codes 2D augmentés GS1 permettent d'identifier les produits à l'aide d'identifiants GS1, tels que le Global Trade Item Number (GTIN) et de fournir un accès à d'autres informations clés sur les produits. Pour les matériaux du secteur du bâtiment et de la construction notamment, les codes 2D GS1 permettent à toutes les parties prenantes impliquées dans un projet de production d'accéder aux mêmes informations précises sur le produit, fournies directement par le fabricant.
Au niveau le plus basique, scanner un code 2D GS1 sur des palettes, des paquets ou des éléments individuels peut aider à garantir que le bon produit est livré et accepté sur site, réduisant ainsi le risque d'erreurs et facilitant le retour des articles incorrects au fournisseur d'origine. L'ajout de codes 2D peut également aider les employés à accéder à des détails essentiels, notamment les spécifications des produits et les exigences de stockage, sans s'appuyer sur une documentation papier.
Les chefs de projet peuvent également intégrer des données de codes 2D GS1 dans le BIM (building information model) d'un projet, une représentation numérique d'un projet généralement utilisée dans le secteur. Les employés équipés d'appareils mobiles peuvent scanner les codes associés aux matériaux de construction et s'assurer que les spécifications du produit correspondent à celles incluses dans le BIM plutôt que de se fier uniquement à l'identification manuelle.
La vérification instantanée des produits à l'aide du BIM peut être particulièrement utile lorsqu'il s'agit de produits ayant des utilisations similaires mais des calibres différents, par exemple des épaisseurs différentes de plaques de plâtre ignifuges. L'employé peut rapidement vérifier que le bon produit est utilisé, ce qui minimise le risque d'erreurs et de reprises ultérieures.
Les QR codes augmentés GS1 s'avéreront également essentiels pour aider les entreprises à naviguer dans les réglementations et obligations de conformité existantes, nouvelles et à venir liées à la sécurité des bâtiments et à la durabilité des projets, notamment :
- Le « Golden Thread » britannique des données pour les bâtiments à risque plus élevé
- Les actes harmonisés de l'UE pour les produits de construction et la réglementation sur les produits de construction de l'UE
- ISO 19650 relative à la qualité des données des projets de construction.
Une voie vers l'augmentation de la productivité dans le bâtiment et la construction
L'ajout de codes 2D augmentés GS1 sur les matériaux de construction n'est pas une voie automatique vers la réussite. Cependant, comme les codes et identifiants GS1 sont universellement utilisés et compris, au fil du temps, leur présence sur les matériaux pour le bâtiment et la construction aidera le secteur à atteindre des niveaux d'interopérabilité et de partage de données bien plus élevés, entre les entreprises, le long des chaînes logistiques et au-delà des frontières.
En intégrant des informations sur les produits dans des codes 2D scannables, les fabricants de matériaux pour le bâtiment et la construction peuvent contribuer à ce processus. Comme Dan O'Gorman, Engagement Consultant - Construction, GS1 Irlande, a souligné dans sa récente présentation au GS1 Global Forum 2025 que les entreprises doivent commencer avec la fin à l'esprit, en intégrant les informations maintenant pour soutenir une utilisation supplémentaire à l'avenir.
Au fil des ans, Domino a travaillé en étroite collaboration avec GS1 et d'autres organisations industrielles pour aider à soutenir et promouvoir l'adoption des codes 2D dans différents secteurs. Notre équipe sectorielle désignée est prête à soutenir les fabricants du secteur du bâtiment et de la construction qui cherchent à adopter des codes 2D sur les produits et les emballages, à fournir l'expertise sectorielle et technologique nécessaire et à les aider à se préparer aux modifications réglementaires.
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